L’utilisation de la blockchain dans la supply chain 4.0 a pour ambition de diminuer les coûts, d’accroître la satisfaction client et de mieux sourcer les fournisseurs. Afin de ne pas remettre en cause sa sécurité, la scalabilité de la blockchain est limitée, mais une montée en charge demande une adaptation aux nouvelles technologies. Tout à fait adaptée à la chaîne d’approvisionnement, la blockchain offre de nouvelles perspectives aux acteurs de la supply chain 4.0.
Qu’est-ce que la blockchain ?
La blockchain est une technologie de stockage et transmission de l’information, qui repose sur des blocs liés les uns aux autres dans un écosystème totalement décentralisé, sécurisé et transparent. L’information est rendue infalsifiable, même si elle peut être modifiée. Toutes les traces sont conservées dans les blocs de façon à ce que les organisations puissent accéder à l’historique des modifications.
Dans la blockchain, il n’y a pas de leader, tout le monde est au même niveau d’information. Les données certifiées restent confidentielles à l’entreprise, dans la blockchain privée. Lorsque ces données s’externalisent, elles apparaissent dans la blockchain publique et deviennent accessibles à tous.
De la même manière qu’il est possible de suivre la traçabilité des aliments que nous consommons grâce aux agriculteurs qui communiquent leurs informations en toute transparence, les données sur l’origine des matières premières, l’avancée de la production et le suivi de livraison sont aujourd’hui accessibles.
Chacun des systèmes impliqués dans la chaîne stocke une partie de l’information globale et sert à certifier l’authenticité des données. Cette étape permet de sécuriser les informations lorsqu’elles circulent.
Quelles sont les applications de la blockchain dans la supply chain ?
Avant toute chose, la collecte des données reste un prérequis qui peut être un frein pour certaines entreprises, notamment celles qui ne sont pas encore prêtes à prendre le virage de la transformation digitale induite par les nouvelles technologies.
La collaboration entre l’IoT et la blockchain est indissociable. L’IoT collecte les informations grâce aux objets connectés, la blockchain les partage à tous les utilisateurs. L’intérêt premier réside dans le tracing des matières premières, de la production, des fournisseurs. Viennent ensuite la maîtrise des coûts puis le suivi des marchandises.
Toutes ces informations transitent entre le client et le producteur grâce aux EDI, évitant de fait les risques d’erreurs humaines, par exemple dans la saisie d’un ordre de transport. Les informations apportées par l’IoT proviennent essentiellement :
- de capteurs,
- de GPS,
- de téléphones portables,
- de pistolets à scanner,
- d’applications connectées.
De là découlent les données stockées dans la blockchain, qui permettront ensuite de mettre en place des KPI, des tableaux de bord et des implications physiques à des process virtuels.
Quels bénéfices peut apporter la blockchain en supply chain ?
On peut résumer assez facilement en quoi la blockchain est bénéfique à la supply chain. Grâce à la mise en place de systèmes proactifs, la blockchain communique en toute transparence. La prise de décisions est facilitée puisqu’elle est correctement documentée en temps réel. Les clients ayant également accès aux informations, ils sont plus enclins à faire confiance à la marque.
Non seulement la blockchain apporte de la visibilité sur la supply chain, mais elle garantit également un haut niveau de sécurité, tant par les principes mêmes de l’information stockée en blocs distincts, que par l’automatisation qui réduit les risques d’erreur humaine.
À ce titre, dans la mesure où le traitement des données est assuré par plusieurs postes de travail, les serveurs dispendieux deviennent inutiles et les coûts diminuent encore. La blockchain répond donc ainsi à des enjeux économiques et environnementaux.