Selon l’ONU, deux personnes sur trois habiteront dans des zones urbaines d’ici 2050, soit 2,5 milliards de personnes. Les villes vont donc devoir répondre à plusieurs défis face aux besoins de leur population grandissante, que ce soit pour le logement, les transports, les systèmes énergétiques ou encore les infrastructures du territoire. Face à ces enjeux de développement et d’efficacité énergétique, la Smart Energy apparaît comme une réponse pour restructurer le paysage urbain sous le prisme des nouvelles technologies, des énergies renouvelables et de la transition écologique.
Quelles sont les cinq grandes familles d’énergies renouvelables ?
Face à l’épuisement des énergies fossiles, c’est-à-dire les énergies dites « de stock » que sont par exemple le pétrole, le charbon, le gaz naturel ou encore le lignite, il apparaît comme essentiel de se tourner vers des sources d’énergies moins polluantes pour la planète.
Un dessein qui s’aligne parfaitement avec les nouvelles normes mises en vigueur au travers des actions opérationnelles du Plan Climat annoncé par le gouvernement. Ce plan d’action tend à une neutralité carbone et à une production d’énergie positive.
Ainsi, depuis le 1er janvier 2020 toute nouvelle structure du secteur de la construction doit produire plus d’énergie que sa consommation. Pour améliorer la gestion de cette consommation et donc l’efficacité énergétique des villes et des bâtiments, la smart energy va donc utiliser dans la mesure du possible, les énergies renouvelables.
Il existe 5 grandes familles de ces énergies :
- Le solaire (photovoltaïque et thermique)
- L’hydroélectricité
- L’éolien
- La biomasse
- La géothermie
Ces énergies, dites de « flux », s’opposent donc aux énergies fossiles car elles sont inépuisables. L’intégration des énergies renouvelables facilite ainsi le stockage d’énergie et permet d’optimiser l’efficacité énergétique.
Smart Energy : comment construire des villes durables grâce aux énergies renouvelables ?
Depuis son origine, le concept de smart city n’a cessé d’évoluer. Cette notion protéiforme est passée d’un aspect purement technophile, où primait l’optimisation des services et des ressources grâce à la récolte et au traitement des données, à une approche plus démocratique où les nouvelles technologies se mettent au service des villes et de leurs usagers.
Ceci est notamment dû au fait que les grands groupes technologiques à l’origine du concept, ont petit à petit laissé les rênes de ce projet aux acteurs des collectivités locales. Ces mêmes collectivités dont la volonté inhérente est d’améliorer la qualité de vie des usagers tout en respectant une logique de transition énergétique par le biais de la transformation numérique.
C’est ici que les acteurs du secteur de la smart energy jouent un rôle clé. En effet, face à l’épuisement des ressources, notamment des matières premières comme le gaz, la smart energy apparaît comme une solution viable sur le long terme pour l’efficacité énergétique.
Mais concrètement, quelles sont ces solutions ?
À l’échelle de l’habitat, elle agit sur le contrôle des équipements énergétiques des bâtiments. Une automatisation à distance et en temps réel qui permet entre autres de régler la température du chauffage, d’éteindre une lumière laissée allumée trop longtemps, ou encore de lancer automatiquement une machine à laver. Mais pas seulement.
Les microgrids sont également une avancée proposée par la smart energy, car ils répondent aux enjeux d’optimisation des coûts et d’inclusion sociale. Ce réseau électrique intelligent privé est alimenté par une production locale d’énergies renouvelables, comme les panneaux photovoltaïques, permettant d’approvisionner les bâtiments en électricité au travers d’un système de gestion centralisé.
Un procédé qui permet à des locataires et propriétaires qui ont décidé de partager l’énergie produite au sein de leur quartier d’assurer un équilibre constant entre production et demande d’électricité. Ces microgrids vont ainsi garantir une transparence sur les consommations et permettre d’augmenter l’autoconsommation tout en favorisant l’utilisation des énergies renouvelables.
À l’échelle de la ville par exemple, la smart energy va permettre l’optimisation de la gestion de l’éclairage public. En faisant varier en continu l’intensité de lumière en fonction de la circulation grâce à des capteurs de mouvement, elle permet des économies d’énergie non négligeables. Surtout lorsque l’on sait que 90 % du territoire français est concerné par la pollution lumineuse.
C’est en se mettant au service des acteurs du territoires et en étant moins énergivore, avec la réduction de l’utilisation des énergies fossiles telles que le gaz par exemple, que la smart energy participe activement à la transition énergétique et au développement de la ville de demain.