Le domaine des sciences médicales est l’un des secteurs qui connaît le plus de mutations dues à la transformation numérique. L’apparition des objets connectés en médecine contribue à l’évolution des pratiques, si bien que l’on parle aujourd’hui de santé connectée. Les enjeux sont considérables, en raison de l’écosystème impliqué dans ces nouveaux usages : expérimentations, prévention, relation, traitement, etc. Les nouvelles technologies sont au service des patients, comme des soignants. Par des dispositifs simples, des actes curatifs deviennent possibles grâce à l’essor de l’IoT et des réalités virtuelles et augmentées.
Santé connectée : un défi technologique… et humain
La santé connectée par l’IoMT (Internet of Medical Things) connaît un essor rapide grâce aux applications et aux objets, tels que la montre connectée et d’autres dispositifs à visée médicale. Utilisables en toute autonomie par les patients, ces dispositifs fournissent des données en temps réel. Leur intérêt réside aussi bien dans leur côté prédictif que dans la découverte d’urgences.
Communiquer des informations, des symptômes à son médecin ou aux secours peut faire gagner un temps précieux, parfois salvateur. L’efficience de ces systèmes intégrant des logiciels intelligents permet de transmettre rapidement des données sur l’état de santé d’un patient de façon exhaustive.
Bien utiliser ces dispositifs en autonomie reste un défi, aussi bien pour les patients que pour les soignants. Des formations sont à prévoir pour maîtriser parfaitement ces équipements et en exploiter toutes les capacités à bon escient.
Des défis de déploiement et de sécurité
L’harmonisation et la sécurisation des données restent des points clés. Une interaction entre les acteurs devrait apporter une fluidité dans la transmission des informations.
Déployer des protocoles et des normes permettrait une harmonisation dans la collecte, puis le traitement des données.
La sécurisation des items requiert aussi l’innovation dans la cybersécurité. Les nouvelles technologies assurent un cheminement sûr des informations. La formation des personnels et des usagers à ces dispositifs est un pilier.
La santé connectée pose-t-elle aussi un défi éthique ?
Reconnaître la santé connectée comme éthique reste un défi dans la mesure où la relation avec le patient a lieu le plus souvent à distance et sans contact. On ne peut nier l’utilité de la télémédecine, notamment dans des territoires isolés ou mal desservis. L’e-santé permet notamment une communication conviviale et non anxiogène. L’efficience des systèmes au service des usages médicaux reste l’un des principaux enjeux de la santé connectée par l’IoMT.
À ce titre, la réalité augmentée (RA) et la réalité virtuelle (RV) offrent des diagnostics indétectables lors d’une simple visite chez le médecin. Par exemple, la RV peut faire apparaître des troubles cognitifs lors d’une mise en situation que le patient croit réelle. Tout comme la RA permet de limiter les expérimentations sur les êtres vivants lorsque le médecin peut s’entraîner virtuellement à des techniques risquées. Les logiciels puissants développés pour ces applications représentent le socle de l’innovation dans les sciences.
La santé connectée par l’IoMT repose sur l’éducation du patient et la surveillance par les soignants. Grâce à elle, et dans le but d’une prévention, les urgences peuvent être évitées dans les territoires difficiles d’accès. Les acteurs intervenant dans cet écosystème devront s’adapter à l’évolution pour faire face aux enjeux de santé publique.